
Avec le développement de la location courte durée, de nombreux particuliers et professionnels jouent le rôle de co-hotes Airbnb : accueil des voyageurs, gestion du logement, ménage ou communication… Mais ces revenus doivent être déclarés et imposés. Voici tout ce qu’il faut savoir sur la fiscalité des co-hôtes en France.
Qu’est-ce qu’un co-hôte sur Airbnb ?
Le co-hôte est une personne qui aide l’hôte principal à gérer une location sur Airbnb. Il peut :
- -Répondre aux voyageurs,
- -Assurer l’accueil et le départ,
- -S’occuper du ménage ou de la maintenance,
- -Gérer les annonces et le calendrier.
Ce rôle peut être bénévole (non rémunéré) ou rémunéré, auquel cas il entre dans le cadre d’une activité professionnelle ou semi-professionnelle, avec des obligations fiscales.
Dois-je déclarer mes revenus de co-hôte ?
Oui, dès que vous êtes rémunéré pour votre activité de co-hôte, vous devez déclarer ces revenus. Les revenus peuvent provenir :
- -Directement de l’hôte (paiement par virement, espèces, etc.),
- -D’un partage de revenus via Airbnb (co-hôte officiel sur l’annonce).
Dans les deux cas, l’administration fiscale les considère comme des revenus professionnels relevant du régime des Bénéfices Industriels et Commerciaux (BIC).
Quel régime fiscal choisir ?
1. Micro-BIC (le plus courant)
-Accessible si vos recettes annuelles sont inférieures à 77 700 € (en 2025).
-Vous bénéficiez d’un abattement fiscal de 50 %.
-Seul le revenu net après abattement est imposé.
-Pas de déduction de frais réels.
Exemple :
Vous gagnez 6 000 € dans l’année en tant que co-hôte → l’abattement de 50 % s’applique → vous êtes imposé sur 3 000 €.
2. Régime réel
-Obligatoire si vous dépassez les seuils du micro-BIC.
-Ou choisi volontairement pour déduire vos frais réels (frais de déplacement, matériel, téléphonie…).
-Plus complexe, mais potentiellement plus avantageux si vos charges sont élevées.
Qu’en est-il des charges sociales ?
Si vous exercez en tant que micro-entrepreneur (souvent le cas des co-hôtes indépendants), vous devez également :
- -Déclarer votre chiffre d’affaires mensuellement ou trimestriellement à l’Urssaf,
- -Payer environ 21,1 % de cotisations sociales sur le chiffre d’affaires brut.
Exemple chiffré
Un co-hôte gagne 10 000 € par an.
- Micro-BIC :
→ Abattement de 50 % = 5 000 € imposables
→ Intégrés à votre revenu global pour calcul de l’impôt sur le revenu
- Auto-entrepreneur :
→ 21,1 % de 10 000 € = 2 110 € de cotisations sociales
→ Impôt sur 5 000 € (selon votre tranche)
Et si je ne suis pas payé ?
Si vous aidez un proche gratuitement (sans argent, ni avantage en nature), vous n’avez aucune obligation fiscale. Mais si l’activité devient régulière ou si une rémunération déguisée est constatée, l’administration peut requalifier cela en activité professionnelle.
À retenir
Situation | Déclaration fiscale | Cotisations sociales |
Rémunéré par l’hôte ou Airbnb | Oui (BIC) | Oui (si auto-entrepreneur) |
Non rémunéré | Non | Non |
Rémunération importante | Micro-BIC ou régime réel | Oui |
Nos conseils pour rester dans les règles :
-Déclarez votre activité auprès de l’Urssaf si vous êtes payé régulièrement.
-Tenez une comptabilité simple de vos revenus (même en micro).
-Conservez les justificatifs (virements, échanges, factures).
-Renseignez-vous sur la CFE (cotisation foncière des entreprises), parfois exigée même pour les auto-entrepreneurs.
Besoin d’un accompagnement ?
Si vous débutez comme co-hôte, mieux vaut vous faire conseiller pour choisir le bon statut (micro ou réel) et éviter les erreurs fiscales. Un comptable ou une plateforme spécialisée peut vous guider efficacement.